3. La troisième apparition de motos au cinéma est cette fois-ci bien plus sérieuse. Le temps a passé, la technique a évolué. Les films sont sonores et c’est donc l’apparition des premiers rugissements des moteurs. Les images sont belles et mêlent quelques images de studio à des prises réelles d’une course sur route. Et pas n’importe laquelle, la célèbre TT (Tourist Trophy) de l'île de Man... Qui est tout sauf une course pour touristes !

Il s’agit du film britannique « No Limit » (1935) de Monty Banks avec George Formby Jr. dans le rôle principal mais aussi tous les grands pilotes de l'époque qui participèrent à cette épreuve mythique durant l’édition de 1934. A noter, le titre particulièrement explicite pour cette course particulièrement dangereuse, voire assassine. Le film fut distribué en France sous le titre « Plein Gaz ».

Quoiqu’il en soit, un film injustement méconnu. L’acteur principal George Formby Jr fut une des plus  grandes stars anglaises de l’époque ; l’équivalent de notre Fernandel national. Il est encore adulé aujourd’hui. En outre, les scènes « sur le vif » du film sont un réel témoignage sur l’histoire de la moto et du Tourist Trophy de l'île de Man.

Pour plus de renseignements sur ce film, je vous invite à consulter la remarquable page Wikipedia qui lui est consacrée : https://fr.wikipedia.org/wiki/No_Limit_(film,_1935)

Mais surtout, prenez quelques instants pour le visualiser, certes en version originale mais ce n’est pas bien grave si vous n’y comprenez rien, l’important est ailleurs. Et c’est ici :

http://retrovision.tv/nolimit/

Affiche française du film

4. Les américains n’allaient quand même pas laisser les anglais s’approprier ce créneau cinématographique.

Ils réagissent dès l’année suivante avec « Step On It » de Harry S. Webb. (1936).

Si « No Limit » fut une comédie - musicale qui plus est – du fait de sa nationalité il ne pouvait bien évidemment  pas faire l’impasse sur la violence. Ce fut donc un polar, quoique réalisé par un tâcheron spécialiste des westerns. L’histoire est toutefois originale. Larry Evans (Richard Talmadge), policier motocycliste renvoyé des forces de l’ordre pour avoir arrêté une rombière en excès de vitesse va affronter la pègre spécialisée dans le vol des chargements de camions afin de se disculper et tenter de réintégrer les forces de police.

Un polar, un motard, on est au cœur du monde des molars !

5. De nouveau une histoire de détournement de marchandises et de contrebande avec le film américain « Call the Mesquiteers » (1938), avec Robert Livingston dans le rôle principal. Un film réalisé par John English, autre tâcheron, que Georges Sadoul ne mentionne même pas dans son Histoire du Cinéma Mondial.

Pris en otage par des malfrats qui obligent les trois compères héros du film à charger leur butin dans leur camion, ils vont être pourchassés par la police motocycliste et passer pour des malfrats. Donc, lors de courses poursuites, des motos apparaissent, celles des cops, avec quelques scènes d’anthologie comme celle qui voit des motards poursuivre des cavaliers.

Pour savoir qui est le plus à l’aise sur des chemins de traverse, je vous invite à regarder le film

https://youtu.be/FzFNzAdQ7YU

Je ne crois pas que l'acteur américain Buck Jones ait tourné un film dans lequel il pilotait une moto.
Toutefois au milieu des années 30, il tournait des épisodes de la série "The Red Rider", dans lequel jouait également Grant Withers et Marion Shilling et il arrivait en studio sur sa magnifique Indian.
Cette photo a immortalisé l'un de ses instants lors du tournage d'un des épisodes. On l'y voit au guidon avec Marion Shilling à ses côtés et les rôles secondaire en retrait (1934).